JOUR 8 : État du Chiapas – Campement de Lacanja Chansayab
On s’est réveillé avec la lumière du jour et surtout les bruits incessants vers 6 h 30.
On est parti sur les coups de 8 heures avec une vieille dame guide de 50 ans (pour eux c’est vieux à cet âge là) lacandone. Elle est née dans la jungle, y a grandi et en est à peine sortie. Elle parle moins bien l’espagnol que Thomas. On est donc parti marcher 5 heures dans la jungle en la suivant pour y faire une randonnée. C’était assez extraordinaire. Déjà, aucun moyen de se repérer. Il n’y a pas de chemin préétabli, les arbres sont immenses et la visibilité est très limitée. La guide se repérait à certains arbres pour retrouver son chemin. Impressionnant. Pendant cinq heures elle nous a présenté toutes les espèces d’arbres qui existaient et les plantes médicinales qu’elle utilisait. Pour dire la vérité, elle nous disait souvent les noms d’arbre en maya donc on n’a pas tout retenu. Il n’y avait personne. On a pu traverser des rivières, nager dans les cascades de la jungle toutes froides et même voir des ruines mayas perdues dans la forêt, encore pratiquement inexplorées. En fait les lacandons exercent un lobby assez important contre les archéologues car qui dit exploration dit suppression de leur terre (ouah la phrase de militant de protection de la jungle).
Revenus au campement sur les coups de 13 heures, on s’est un peu reposé dans le hamac et l’après-midi, le propriétaire du campement, un dénommé « Ricardo Chan Bor », nous a indiqué un coin à voir à côté du campement. Nous sommes donc allés nous baignés dans une rivière bleu turquoise perdue au milieu de la forêt avec les indications du proprio.
Le soir, peu de nourriture au campement, du monde venait d’arriver et la nourriture devait être partagée entre tous. Thomas a voulu faire le malin en essayant de dormir dans le hamac, mais après une heure à écouter les bruits progressifs et irréguliers d’animaux inconnus, il a préféré ne pas rentrer dans la psychose et rentrer gentillement dans sa moustiquaire.

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